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2025, à la recherche du point de bascule

yeux avec lunettes devant un ecran

C’est vrai, les environnements de travail se transforment.
78% des salariés français déclarent que les entreprises aujourd’hui ont besoin de changer plus vite et plus souvent qu’il y a 4 ans.

 

En 2025, il n’est plus nouveau de parler d’impact RSE ou d’IA, d’évoquer les changements démographiques et générationnels ou les bouleversements économiques qui traversent la société comme les entreprises.

Pour faire face à ces transformations, les actions de sensibilisation sont un bon départ mais, face au sentiment d’urgence, il s’agit désormais de passer à des changements de comportements plus profonds. Pour ce faire, le management – de la direction générale aux managers de proximité) est un acteur essentiel selon les salariés français. Si les DRH ont l’impression d’être les principaux acteurs de la transformation, ils ne sont qu’en 3e position selon les collaborateurs. Les partenaires sociaux arrivent tout en queue de peloton.

Au-delà de la prise de conscience, comment avoir un véritable impact sur le monde par un ensemble d’actions quotidiennes ? Comment initier ce déclic individuel et l’accompagner par les actions du collectif qu’est l’organisation ?

 

Etape 1 : assurer un cadre sécurisant

La santé mentale reste identifiée comme le plus grand risque lié au travail selon les salariés français, que ce soit à cause d’un burn-out (30%), la difficulté à recruter et donc une surcharge de travail (23%) ou la perte de sens et l’ennui (21%).

Forte heureusement, l’impact du quotidien professionnel est modéré. Le travail reste un levier d’épanouissement (71%) et une opportunité de progresser (74%).

Ce constat ne doit toutefois pas nous faire baisser la garde. Certaines populations restent en difficulté et notamment les aidants, dont 29% déclarent avoir une santé mentale mauvaise voire à risque (contre 22% des Français en moyenne). D’ailleurs, 72% des femmes entre 45 et 54 ans considèrent leur travail comme une source de stress contre 57% des hommes du même âge.

On observe également, dans certains secteurs d’activité à fort impact comme le médico-social ou l’enseignement, un impact plus négatif du travail sur la santé mentale.

 

Face à ces disparités, il est important pour les entreprises de proposer des actions de sensibilisation et de soutien. Aujourd’hui, 48% des dirigeants considèrent que leur organisation agit sur le sujet de la santé mentale mais côté collaborateur, le constat est plus mitigé puisque ce pourcentage tombe à seulement 24%. Cet écart suggère que les dispositifs de communication ne permettent pas à l’information d’arriver jusqu’à ses bénéficiaires.

Il est d’autant plus important de construire des entreprises inclusives que les seniors vont constituer une part de plus en plus importante des effectifs : pourtant seuls 55% des Français s’estiment traités équitablement quel que soit leur âge et pas plus de 43% d’entre eux se déclarent satisfaits de l’accompagnement des seniors dans leur entreprise.

Au-delà des politiques RH, ce sont même les pratiques managériales qui sont remises en cause. Un tiers de 45-54 ans et seulement un quart des +55 ans ont bénéficié d’un entretien ou d’un retour de leurs managers pour les aider à progresser.

 

Sans surprise, la rémunération et les avantages sociaux demeurent des éléments clés de satisfaction cités par les Français. Pourtant les organisations peinent à proposer un accompagnement à la hauteur.

Près de 60% des Français ne se sentent pas rémunérés à leur juste valeur – en particulier dans certains secteurs, comme une fois encore le médico-social qui connaît une baisse de 13 points par rapport à 2024.

Et 39% seulement estiment que le partage des bénéfices est équitable.

Sur le sujet de l’équité de rémunération entre femmes et hommes, la perception des femmes chute de 5 points par rapport à 2024 et n’atteint que 63% cette année.

 

 

Etape 2 : faire collectif

Les salariés français expriment un besoin d’équilibre entre, d’une part, le besoin d’autonomie dans la réalisation de leur activité (46% le considèrent comme une priorité) et d’équilibre des temps de vie (34%) et, d’autre part l’envie de moments conviviaux (33%).

La semaine de 4 jours reste plébiscitée par 73% des salariés français, qui placent ce nouveau mode de travail en tête des opportunités pour le futur du travail.

Toutefois, on observe des avis très partagés sur le recul du télétravail : 43% seulement des collaborateurs pouvant en bénéficier approuvent ce retour en arrière annoncé par de nombreuses entreprises. En y regardant de plus près, les managers y sont, eux, carrément favorables avec 52% qui plébiscitent le retour au bureau.

 

Etape 3 : se projeter vers l’avenir

Entre prise de conscience et mise en mouvement, les entreprises ont encore du chemin à faire pour faire bouger les lignes sur la RSE.

La bonne nouvelle, c’est que 82% des salariés français considèrent que les organisations ont un rôle à jouer pour rendre la société meilleure. Cette perception reste stable d’année en année.

Cependant, seuls 50% des répondants estiment que leur entreprise met en place suffisamment d’actions RSE.

Plus inquiétant, 44% des Français se sentent peu ou pas du tout concernés par les sujets RSE. Selon 42% des répondants, des actions de sensibilisation et de pédagogie sont menées pour encourager les comportements vertueux, mais cela suffit-il ? Ont-ils conscience des actions concrètes qu’ils peuvent mener à leur échelle au-delà de ce qui peut être proposé par l’entreprise ?

A noter que les DRH ont une perception assez sévère de l’engagement de leur entreprise (46%) et se sentent moins concernés par ce sujet (60% soit une perte de 10 points par rapport à 2024). 51% expriment un manque d’association de leur part dans la réalisation de la démarche RSE (+10pts). L’impact de la RSE sur leur métier est pourtant de plus en plus fort.

Pour aller plus loin : Livre Green RH - Quand la fonction RH fait sa révolution verte

 

En parallèle, l’IA poursuit sa montée en puissance… mais les salariés français ne sont toujours pas outillés pour s’en emparer. Les salariés français identifient l’utilisation de nouveaux outils digitaux et l’IA comme l’une des 3 transformations majeures pour 2025.

L’IA est donc perçue comme stratégique mais son appropriation est largement insuffisante, puisqu’un Français sur 5 seulement estime être à l’aise sur l’IA ans discrimination d’âge - les moins de 35 ans ne sont qu’à 29%.

L’appropriation du sujet progresse chez les dirigeants dont 42%  se jugent à l’aise, soit +5 points par rapport à 2024. D’autres acteurs de ce changement se distinguent. Si les directions informatiques semblent plus à l’aise que la moyenne des Français avec 41% de ses membres qui s’estime à l’aise avec l’IA, aucune progression n’est observée par rapport à 2024, ce qui questionne sur leur rôle dans cette transformation. Les DRH restent assez éloignés du sujet (25%).